Mémoire : Perception des cliniciens, gestionnaires et usagers à l’égard des interventions de groupe offertes pendant la réadaptation en déficience physique.

En ligne : 26 février 2019 par Bélanger D.

2018.

Perception des cliniciens, gestionnaires et usagers à l’égard des interventions de groupe offertes pendant la réadaptation en déficience physique.

Mémoire présenté en vue de l’obtention du grade de Maîtrise en administration des services de santé : option Évaluation des services, organisations et systèmes de santé ; par Dominique Bélanger, avril 2018, Université de Montréal, École de santé publique. Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé.

  • Pdf, 196 pages.

- Site éditeur : https://papyrus.bib.umontreal.ca.


Résumé :

Introduction : La demande pour les services de réadaptation en déficience physique que ce soit auditive, du langage, motrice ou visuelle est croissante. Préoccupés par l’accès et l’efficience des services, les milieux de réadaptation sont appelés à augmenter l’offre d’interventions de groupe. Objectif : Le premier objectif de cette étude est d’examiner les facilitateurs et obstacles à l’utilisation d’interventions de groupe en réadaptation. Le second objectif est d’explorer la perception des cliniciens, gestionnaires et usagers face aux enjeux liés à la qualité des soins, aux coûts ainsi qu’à l’atteinte des objectifs lors de ces interventions.

Méthodologie : Un devis d’étude de cas multiples a été utilisé. Des cliniciens et gestionnaires de cinq centres de réadaptation de la région de Montréal ont été consultés à l’aide d’un questionnaire en ligne (n=162) et de groupes de discussion (n=20). Des entrevues individuelles ont été réalisées auprès d’usagers (n=4) ayant participé à des interventions de groupe. Des statistiques descriptives et quantitatives ont été effectuées pour les résultats du questionnaire. Les données qualitatives ont été rassemblées par thèmes et triangulées avec les résultats du questionnaire.

Résultats : Parmi les principaux facilitateurs figurent l’intérêt des usagers, le potentiel d’influence entre les participants et la reconnaissance de la valeur de ces interventions. Les principaux obstacles sont la gestion de l’horaire, le temps requis pour la réflexion et la préparation des interventions et la masse critique d’usagers qui est parfois insuffisante pour former des groupes. Concernant le deuxième objectif, les interventions de groupe sont perçues comme étant sécuritaires. Elles devraient être offertes pour les bénéfices que l’on en tire plutôt que pour des motifs financiers et être en lien avec l’atteinte des objectifs des usagers. Elles doivent aussi être offertes en complémentarité aux interventions individuelles.

Conclusion : Les interventions de groupe comportent de nombreux bénéfices. De mieux comprendre les perceptions des acteurs-clés pourra faciliter leur mise en œuvre ainsi que leur maintien. Des avenues de recommandations sont proposées afin d’aider les gestionnaires et intervenants à planifier leur offre de service et ainsi potentialiser les gains pour les usagers.