Conduite à tenir en cas de crise.

En ligne : 15 décembre 2009 par Delcey M.

2009

Epilepsie - Conduite à tenir :

(Épilepsie associée aux déficiences motrices)

Généralités

En cas de crise (convulsions généralisées)

(Source : L’accompagnement des personnes handicapées motrices. Dr M. Delcey. Ed. APF 2000). Voir page principale Epilepsie moteurline.apf.asso.fr

Généralités :

L’épilepsie, ou « comitialité », accompagne assez souvent certains handicaps liés à une lésion cérébrale : infirmité motrice cérébrale (IMC), polyhandicap, traumatisme crânien, accident vasculaire, tumeur, malformation, etc. Elle est due à une hyperactivité électrique brusque (« orage ») de cellules nerveuses du cerveau. La conséquence première en est le risque de crises, ponctuelles, dont les manifestations peuvent être très variées, parfois impressionnantes mais en fait assez rarement graves. Les personnes atteintes et leur entourage connaissent ce risque. Il existe en général un traitement médicamenteux, destiné à « équilibrer » l’épilepsie, c’est-à-dire à juguler autant que possible le risque de crises. Une crise d’épilepsie peut se manifester de multiples façons et survient presque toujours de façon inattendue. Les formes les plus courantes sont : Le « grand mal », ou convulsions généralisées : la personne perd connaissance, tombe, son corps est secoué de convulsions qui peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes. Reprenant lentement connaissance, elle est incapable de se souvenir de ce qui s’est passé. Il y a parfois perte d’urine et morsure de la langue. Cette crise, malgré son côté spectaculaire, est sans conséquence sur la santé de la personne, à condition qu’elle ne dure pas et qu’il n’y ait pas eu de blessure occasionnée par la chute. Le « petit mal », ou absence : la personne suspend son geste, sa parole ou son attention pendant quelques instants, puis reprend son activité sans s’être aperçue de cette « absence ». Entre ces deux formes classiques, il y a de multiples expressions de l’épilepsie, touchant l’ensemble du corps ou une partie seulement, mêlant notamment troubles du tonus musculaire (hypo ou hypertonie) à des secousses et contractions (clonies) d’un membre ou d’un groupe de muscles.

Le traitement médicamenteux (des comprimés, le plus souvent) doit être suivi avec beaucoup de rigueur. Il vise à juguler la survenue de crise. Toutefois, en raison des effets secondaires des médicaments anti-épileptiques, le médecin peut préférer tolérer certaines crises plutôt que d’augmenter les doses. Il est ainsi plus préoccupant d’observer une crise isolée chez une personne n’en faisant plus depuis des années, que plusieurs crises par jour chez quelqu’un chez qui on les « tolère ». Le traitement anti-épileptique doit, si la personne ne peut en assurer le suivi elle-même, être observé attentivement : ne jamais l’interrompre, éviter la prise d’autres médicaments sans avis médical, éviter l’excès d’alcool, éviter une fatigue excessive qui peut déclencher une crise, porter une attention particulière aux situations dans lesquelles une perte de connaissance est particulièrement dangereuse (baignade, conduite d’une formule 1…). Une surveillance régulière (parfois tous les mois) par prise de sang peut devoir être effectuée.

En cas de crise (convulsions généralisées) :

empêcher la personne de tomber et de se faire mal, écarter les objets et meubles sur lesquels elle pourrait se blesser (fauteuil roulant en particulier) ; Autant que le handicap le permet, allonger la personne sur le côté (position latérale de sécurité des secouristes, cf. infra : tête soutenue et légèrement portée en arrière pour que la langue ne tombe pas au fond de la gorge, bouche vers le bas pour évacuer la salive. On peut parfois s’aider de l’environnement matériel (siège moulé) des personnes pour maintenir le corps en bonne position).

Glisser un mouchoir entre les dents (sans étouffer la personne !) pour éviter une morsure de la langue ; Bien noter tout ce qui se passe, et chronométrer si possible pour avoir des éléments objectifs (durée) ;

En cas de perte de connaissance, bien surveiller la respiration ; Parfois certains soins (injection de médicament) sont prévus et prescrits en cas de crise. Il faudra alors avoir recours rapidement à une infirmière ; (NB : ces consignes s’adressent tout particulièrement aux accompagnateurs et aidants salariés n’ayant pas de qualifications médicale ou paramédicale, les proches d’une personne atteinte d’épilepsie pouvant, une fois formés et informés, procéder à des actes de substitution (ex : injection de valium intra-rectal) en principe interdits à ces aidants professionnels)

-  Appeler le médecin au moindre doute, et notamment :

Si une crise a eu lieu alors qu’il ne s’en est pas produit depuis longtemps (plusieurs semaines) ;

Si la crise dure plus de 5 minutes (appel d’urgence le 15 ou le 18, le 112 en europe) ;

Si elle se répète de façon inhabituelle ;

Si elle est plus importante ou d’un type inhabituel (ex : crise convulsive généralisée chez quelqu’un faisant habituellement des absences).

NB : le critère essentiel de gravité d’une crise est sa durée.


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Marcel Nuss

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